Dominique Cordero naquit le 8 juin 1851 à Bairo, une petite ville du Piémont Italien à 35 kilomètres de Turin. Son père Antoine et sa mère Anna Berdero étaient Cultivateur. Il perdit son père à l’âge de 10 ans. Il travailla un temps en tant qu’agriculteur. Il immigra vers l’âge de 27 ans avec son cousin Paul Fetta en France. À cette époque, la France en pleine révolution industriel manquait de bras.

Vers 1880, Il s’installa à Chateauneuf dans le département de la Loire. Il fut embauché comme ouvrier mineur dans un bassin houiller à Rive-de-Gier. C’est dans le quartier ouvrier Couzon habité essentiellement par la diaspora italienne qu’il rencontra Anna Merle, une jeune Italienne travaillant avec sa mère Thérèse Pons comme domestique. Ils se marièrent le 20 novembre 1880 à Rive-de-Gier. Le couple s’installa dans le lieu dit Bourbouillon à Chateauneuf.

Le 17 avril 1882 naquit leur première enfant Anna Rose Thérèse.
L’introduction vers 1880 du four à gaz de coke rendit possible le travail 24 heures sur 24 et les augmentations de cadences accula à la fermeture les usines les moins rentables. En parallèle, la production de charbon s’était mise à décroitre à cause de la concurrence de nouveaux gisements houillers plus jeunes (Nord, Saint Étienne, Alès). L’ensemble de ces facteurs entraîna le déclin industriel de la commune.
La famille décida de déménage dans les pyrénées Atlantique à Boucau pour travailler dans un nouveau site industriel les Forges de l’Adour.
L’usine, d’une superficie de 26 hectares, fut construite entre 1879 et 1882. La première «mise à feu» date de 1883. Dès leur mise en route, les Forges constituèrent un complexe sidérurgique entier, unique dans le sud-ouest de la France tant par son importance, ses productions, ses formes et ses rythmes de travail. Les Forges fournirent la totalité des rails à la Compagnie des chemins de fer du Midi, en plein développement, et devinrent l’un des premiers producteurs de fonte et d’aciers spéciaux.
Les Forges assurèrent l’essor des deux localités industrielles sœurs, Tarnos et Boucau. Toute la vie locale des deux cités s’organise autour du travail aux Forges, qui détermine la densité de la population et rythme les activités liées aux postes ( » les trois-huit « ). L’usine possède sa cité, sa chapelle, ses écoles, dispose de son Stade… Cette création urbaine et la domination patronale entraînent une homogénéité de la population, dont la cohésion est renforcée par la dureté du travail de métallurgiste qui nécessite une réalisation en équipes bien soudées. Tarnos et Boucau constituent une citadelle ouvrière dans une région restée largement rurale.
La famille vécut sur le site des Forges durant 15 ans. Dominique occupa pendant cette période le poste de lamineur et Anna Merle, celui de mère au foyer. Le 4 janvier 1884 naquit Antoine Félix, le 1er décembre 1886 Georges André, le 10 novembre 1890 Constant Joseph et le 8 septembre 1893, Louis Jean Baptiste.
Vers 1897, le site connut de nombreux et violents mouvements sociaux, le famille déméagea et retourna vivre à Rive-de-Gier. Dominique devint ouvrier lamineur aux forges Marrel.

Le 12 mars 1897 naquit un nouvel enfant Marthe Marie, suivi deux après par François Henri le 28 mars 1899.
En 1899, ils habitaient 16 rue Antoine Marrel à Rive-de-Gier puis ils déménanagèrent en 1906 au Clos durazeuil

Dominique Cordero mourrut le 16 août 1924 à L’hopital de la ville de Rive-de-Gier à l’âge de 73 ans alors qu’il était toujours fondeur aux Forges de la ville.






